SONGE D'UNE FIN D'ETE
La réserve naturelle de l’étang de Virelles couvre une superficie de près de 140 hectares situés dans la dernière dépression de la Fagne, au pied de la Calestienne, étroite bande calcaire bien connue des entomologistes et autres amateurs d’orchidées. Le plan d’eau est entouré d’une immense forêt communale.
Si les diverses saisons, qui s’échelonnent au fil des semaines, présentent toutes de nombreux attraits, la fin de l’été reste néanmoins une période riche et des plus prisées pour l’observation des oiseaux sur le site…
…20 espèces d’oiseau à découvrir pendant le festival :
A Virelles, le balbu peut être observé d’avril à début novembre, même si l’estivage complet est très rarement noté. La période idéale reste à coup sûr la mi-septembre où il n’est pas rare de voir simultanément leur nombre approcher la dizaine d’individus sur le site, tout à fait exceptionnel à l’échelle de la Wallonie !
Le spectacle est alors d’une grande intensité ; des plongeons de plus de vingt mètres se succèdent à un rythme effréné ; pas le temps de se remettre d’un piqué à couper le souffle que déjà, à portée de jumelles, un autre individu tente lui aussi sa chance. Le poisson capturé sera le plus souvent calmement dépecé au sommet des frondaisons d’un arbre proche, l’occasion de déterminer l’espèce qui cette fois sera au menu du rapace : brochet, tanche, gardon ou brème.
Grande Aigrette : la fin de l’été est le moment idéal pour admirer ce beau héron blanc se nourrissant en grandes bandes le long des berges exondées de l’étang.
Cigogne noire : la migration poste-nuptiale commencée en août est toujours d’actualité en septembre avec des individus souvent bien peu méfiants et à portée de jumelles…
Fuligule milouin : les jeunes volants rejoignent les nombreux adultes pour la récolte des innombrables graines produites par l’abondant herbier tout au long de la belle saison.
Busard des roseaux : fin septembre, la migration bat son plein et le site est prisé par ce beau rapace.
Bondrée apivore : le faciès forestier de l’étang et la période sont propices à l’observation des dernières bondrées locales et autres individus de passage.
Faucon hobereau : les journées ensoleillées sont les moments privilégiés pour l’observation de ce petit rapace « cueilleur » de libellules et autres insectes volants…
Marouette ponctuée : à deux pas du grand mirador, les marouettes se disputent les riches vasières ; un spectacle aussi unique que magique !!
Vanneau huppé : en fin de période estivale, des centaines d’individus plus bruyants les uns que les autres se reposent et se toilettent sur les îlots.
Chevalier guignette : parmi les nombreuses espèces de limicoles qui fréquentent le site et ses vasières, le guignette est sans nul doute l’une des plus communes. La ripisylve et ses entrelacs de racines ne sont en effet pas pour lui déplaire.
Bécassine des marais : arrivées fin juillet, le nombre de demoiselles des marais augmente tout au long de la période estivale pour atteindre son apogée au début de l’automne.
Goéland leucophée : ce beau Laridé méditerranéen est régulièrement mentionné sur le site à cette période de l’année, une occasion comme une autre de tester vos connaissances en le comparant aux autres grands goélands…
Pic noir: septembre voit souvent une reprise des chants et autres activités pour ce grand Picidé relativement commun dans nos vastes chênaies fagnardes.
Hirondelle de rivage : les vastes roselières bordant l’étang sont des dortoirs de choix pour cette petite hirondelle brune à collier.
Bergeronnette printanière : la roselière est une zone habituellement retenue pour passer la nuit en toute sécurité pour cette espèce migratrice.
Gorgebleue à miroir blanc : la fin d’été et le niveau d’eau bas de l’étang font sortir ce petit turdidé, nicheur depuis quelques années, de l’épaisse roselière.
Rougequeue à front blanc : l’espèce apprécie notre belle région quand vient l’heure de construire un nid. Elle est encore présente jusqu’à la fin du mois, une dernière occasion d’observer ce magnifique passereau.
Tarin des aulnes : les premiers arrivages sont parfois notés dès septembre où les cris de contact de ce joli acrobate résonnent dans l’aulnaie toute proche.